lass uns gehen Δ

Ça avait été relativement difficile, mais il avait enfin réussi à accomplir un plan qui macérait depuis plusieurs semaines dans son esprit. Parce qu'il avait bien compris qu'il y avait quelque chose d'étrange qui se passait avec Lawliet, il n'était pas né de la dernière pluie ; il ne lui avait fallu que quelques heures pour se rendre compte que le comportement de ce dernier avait terriblement changé en l'espace de quelques jours seulement. Il devenait plus rêveur et distrait qu'avant, au point ou Mingyu pouvait s'endormir à coté de lui, il ne le remarquerait pas, alors que d'habitude, il essaierait de le réveiller avant de se lover contre lui pour dormir aussi. Le jeune trèfle était intrigué par rapport à cette soudaine saute d'humeur, alors il s'était permis de fouiller dans le téléphone de son ami. Oui, bon d'accord, c'était un comportement digne d'une bonne femme jalouse et possessive qui pense que son homme la trompe. Ce qui, à vrai dire, ne s'éloignait pas vraiment de la réalité. Lawliet n'était pas n'importe quel ami, c'était son âme-sœur, et il était hors de question qu'il laisse quoi que ce soit lui arriver. Donc en découvrant que ce dernier voyait un autre garçon que Mingyu ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam, il avait eu un choc. Parce qu'il pensait que Lawliet lui disait tout, mais visiblement, il y avait encore certaines choses dont il n'était pas prêt de lui dévoiler. Mais Mingyu n'allait pas attendre que Lawliet fasse le premier pas, il était décidé à fouiner là ou il ne devrait pas. C'est donc dans cet état d'esprit qu'il faisait le pied de guerre devant un studio photo, ou un élève en art lui avait dit se trouvait le garçon qu'il cherchait. Les bras croisés sur sa poitrine, le visage impassible et la mâchoire tendue, Mingyu était plus que prêt à accueillir ce dernier comme il se doit.

dure journée. leonys avait passé des heures, enfermé dans ce labo,à faire des expérimentations. sans aucun résultat. il n’était pas vraiment enervé, c’était plutôt de la frustration, mais son visage restait bloqué en une expression faisant fuir quiconque osait s’approcher de lui. et il avait des raisons d’être frustré. son esprit artistique avait décidé de s’évaporer pour laisse la pensée de lawliet s’introduire dans son esprit. et si une chose était sûre, c’est que ce mec n’était définitivement pas sa muse. il soupira, jetant les derniers déchets de sa journée perdue dans la poubelle avant de rallumer la lumière. il ferma les yeux automatiquement. après une journée passée à changer toute les trente seconde de lumière c’était un miracle qu’il arrive encore à distinguer quelque chose sans porter ses lunettes. il était fatigué. fatigué de ne penser qu’à lawliet. à ce qu’il pouvait faire. avec qui il pouvait être. fatigué de ressentir ce manque et cette jalousie au fond de lui. il en arrivait à baisser sa garde. au final ce mec n’apportait que du mal, mais paradoxalement léonin savait très bien que sans lui il ne pouvait se sentir bien. c’était grave toute cette histoire. en 20 ans jamais il n’avait ressenti ce besoin d’être avec une personne et ça se pointait maintenant, comme ça sans prévenir. il était trop envahit par ces nouveaux sentiments sur lesquels il ne pouvait même pas mettre de mots. le problème c’est que ça prenait le pas sur tout le reste. il fallait donc qu’il trouve une solution. c’est sur cette bonne pensée et après une dernière vérification du labo que le jeune homme sorti enfin de cette pièce qui, aujourd’hui, ne l’avais pas aidé du tout. il enfilait les clefs dans la serrure lorsqu’il remarqua quelqu’un qui l’observait.  

Il fut tiré de ses pensées lorsque la porte près de laquelle il attendait patiemment - tout en tapant frénétiquement son pied par terre - s'ouvrit, révélant un garçon qui lui paraissait jeune, peut-être plus que lui. Le seul détail qui frappa le jeune trèfle fut ses cheveux noirs, qui contrastaient terriblement avec sa peau pâle. Sinon, il n'y avait rien de particulièrement intéressant dans son physique, si ce n'est le fait qu'il n'avait pas l'air très musclé, et qu'il semblait plutôt chétif. Min Gyu attendit quelques secondes, juste le temps pour l'inconnu de fermer la salle à clé, avant de s'approcher de lui, le visage fermé. Il n'était pas là pour plaisanter, c'est ce que son regard convoyait silencieusement à ceux qui croisaient sa route. Il n'avait franchement pas réfléchi à comment aborder ce type, alors il décida d'être le plus naturel possible, et de l'agresser sans préavis. « C'est toi, le mec à Lawliet ? » déclara-t-il en se plantant à coté du garçon, l'épaule appuyée contre le mur à coté de lui. Il allait surement l'effrayer, ou alors lui donner une mauvaise impression de sa personne, mais ce n'est pas comme si il avait envie d'être sympathique avec un gars qui ne traînait qu'occasionnellement avec Lawliet, et qui n'avait pas encore fait de projets futurs pour eux deux. Ah, maintenant qu'il prenait du recul sur la situation, il se disait qu'il aurait peut-être du attendre un peu, ou jouer l'hypocrite. Parce que si Lawliet venait à apprendre qu'il était allé trouver son mec, il allait être plus qu'amer.

il ne savait pas qui était ce mec mais il ne lui inspirait clairement pas confiance. il l’observa lentement venir vers lui, le visage bien trop sérieux. une partie de lui même se préparait déjà à fuir. et si c’était quelqu’un envoyé par son grand-père ? il ne pouvait pas savoir, même si le jeune homme en face de lui ne semblait en aucun cas pouvoir être relié à une association aussi dangereuse que la mafia. il savait que celui qui l’avait élevé était capable de tout pour le punir de sa désobéissance. il espérait juste qu’il ne le retrouverai jamais. ses muscles était crispés. son visage devait sembler dur, presque méchant. l’inconnu était à quelques pas de lui lorsqu’il l’agressa enfin. ce qui eu seulement pour effet de décrisper leonys. pendant quelques secondes cependant. il n’ était pas venu le chercher pour le ramener en italie, cool. mais pourquoi venait-il lui parlé de celui qui perturbait son coeur comme son esprit depuis quelques temps? qui plus est sa question le perturbait. il ne savait pas quoi répondre. il ne savait pas ce qu’il représentait réellement pour lawliet. il décidé finalement de ne pas lui répondre sur ce point « qu’est-ce que tu me veux ? » son ton était dur, tout comme celui de l’inconnu. il planta les yeux dans les siens attendant une réponse claire. qui pouvait-il bien être ? comment même était-il au courant de ce qu’il se passait entre lawliet et lui ? une multitudes de questions se logeait dans sa tête commençant déjà à l’énerver.  

Mon dieu, il suffisait d'un regard sur le gosse pour causer au jeune trèfle de serrer les dents. Il essayait actuellement de prendre sur lui-même et de conserver son sang-froid, pour se retenir de lever les mains et de lui mettre une droite pour lui faire comprendre que d'un, il ne lui parlait pas comme ça, et que de deux, sa tête était quelque chose. Parce qu'en ce moment-même, il avait les yeux plantés dans les siens et sa posture était affreusement raide et droite. En somme : il n'avait pas peur de Min Gyu. C'était aussi bien un bon point qu'un mauvais, parce que si il semblait avoir assez de force coté mental pour supporter des épreuves, c'était aussi ce culot qui risquait fort de lui attirer des ennuis. Min Gyu porta son pouce à son sourcil, pour essayer de détendre les muscles de son front, aussi tendus que ceux de sa mâchoire. C'est bien ce qu'il pensait, ce gosse ressemblait physiquement et verbalement à un délinquant première classe. « Il faut qu'on parle. Et ce n'est pas une demande. » ajouta-t-il, sentant que le jeune homme allait lui glisser entre les doigts s'il ne précisait pas ce détail. Sans crier gare, Min Gyu se saisit du bras du garçon, pour le traîner de force à sa suite dans les couloirs du bâtiment b, jusqu'à un en particulier que personne ne fréquentait, puisque les rares salles de cet étage étaient soit condamnées soit en réparation. Une fois arrivé, il relâcha le garçon qui le suivait à contre-coeur, le visage fermé et l'expression aussi grave que celle de son interlocuteur. « J'en déduis que tu connais bien Lawliet. » reprit-il, en faisant référence à leur conversation d'il y a quelques secondes à peine.