Im Yang Jin ✲ I'm truth

my story ₪
Une voix puissante, autoritaire et forte contre un murmure presque soufflé. Encore une fois je me faisais engueuler par mon père, incapable d’aller à l’encontre de ce qu’il disait. Alors j’encaissais, me taisant, répondant à ses questions comme il le voulait pour que ça finisse vite. Le sujet d’aujourd’hui était ma couleur de cheveux. Mon père n’était pas souvent là, mais dès qu’il rentrait on le sentait, et surtout on l’entendait.

Rien n’allait.

Tout était à refaire. Moi. Sa femme. La maison. Son travail. Les femmes de ménages. Le jardin. Rien ne convenait à cet homme que je n’avais pratiquement jamais vu de ma vie. Je notais même sur le calendrier quand je rencontrais cet homme que je devais appeler « père », histoire d’être sûr que je ne le verrais pas avant longtemps. Je dirais même qu’en vingt-deux ans d’existence je l’ai rencontré seulement un mois entier. Le premier mois après ma naissance ne comptant bien entendu pas.

Ma mère dans tout ça ? Elle passait son temps à faire du sport pour être toujours aussi « parfaite ». Finalement mes deux géniteurs ont toujours été absents et ce depuis mon enfance. Mon père trop occupé à travailler et s’occuper de sa secrétaire qui l’accompagnait bizarrement à tous ses voyages d’affaires. Ma mère ne m’ayant jamais voulu et à qui j’ai « gâcher la vie en détruisant son corps ». Vous vous doutez bien que je suis fils unique et que c’est une nourrisse qui m’a élever.

D’ailleurs elle a dû un peu trop me couver parce que quand je suis arrivé à l’école je ne comprenais rien de ce qu’il se passait. Que ce soit la maternelle, la primaire, le collège, le lycée ou même maintenant à la faculté je n’arrivais pas à comprendre la mentalité des gens et l’utilité de l’école. On apprend tous dans les bouquins alors ça sert à rien d’y aller non ? Enfin ça c’est un truc qu’on peut penser seulement, on ne le dit pas. Du moins pas chez moi sinon vous comprenez vite où est votre place. Mon père était très à cheval sur l’éducation, on ne plaisante pas avec ça alors voilà comment j’ai finis en droit. Des cours qui me donnent envie de dormir et même qui m’endorment au sens propre du terme avec des gens barbants qui me regarde de façon hautaine en pensant que j’aurais mon diplôme grâce à l’argent de ma famille.

Et ça risquait d’arriver même.

Après trois ans en première année mon père à très certainement du passer quelques billets aux profs qui géraient les admissions et les examens. Même sans être là il dictait toute ma vie, la rendait difficile et surtout difficile à vivre. Tout ce que je voulais c’était être libéré de son emprise, faire ce que je voulais et travailler dans le domaine qui me plaisait : le stylisme. Mais j’étais né pour subir à mon avis..