hey sexy baby, you know who i am ?

POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

TENUE ◊ « Un Bloody Mary, bien corsé s’teuplais chou. » Je passe ma commande, l’air de rien, cachée derrière mes lunettes de soleil XXL que je laisse tomber sur le comptoir. Accoudée au bar, je parcours les lieux d’un regard. Sérieusement, Alexander Wang à tout compris au fonctionnement de la fiesta dans le monde de la mode. Peu après son défilé -où je venais de mater un mannequin en particulier, manquant de peu de baver- le créateur avait organisé un petit after. Comme si le défilé n’était qu’un before, connaissant ce vieux chinois machiavélique, à tous les coups il y aurait une énième soirée après celle-ci, comme si ce n’était qu’une mise en bouche. M’enfin, ce n’est pas pour me déplaire étant donné que j’ai une addiction particulière à la fiesta. Qui plus est, je me retrouve assise derrière un bar, à parcourir la foule des yeux à la recherche de cet être si grand et si sexy. Erf, il y a tellement de mannequins dans le coin que je me perds entre les sacs d’os et les robes or de prix du vaste peuple. Une fois de plus, les organisateurs avaient mis le paquet : toute la Songjeong Beach réaménagée -ou du moins, une grosse partie- en une sorte de lieu trop hype. Ca piquerait presque les yeux, tous les lumignons ronds et blancs, ces immenses tentures blanches tirées au-dessus de nos têtes, une musique House enivrante, plein de bougies à droite à gauche. Bref, à part avoir faillit me cramer le gros orteils, je profite plutôt bien de cette soirée.

Mon cocktail arrive et j’offre un clin d’oeil à la barmaid qui me le donne. Enfin quelque chose de rafraîchissant, il me fallait un petit remontant. Je viens de perdre Senah dans la foule. Elle doit surement être entrain de se faire draguer par une meute de mannequins en chaleur, en attendant, dans tout le tas, il n’y en a qu’un seul qui m’intéresse. D’après mes recherches -harcèlement à Yohan- il s’appelle Yi Feng, 24 ans, étudiant en management international et chong à 150%. Ah ouais, mannequin pour accessoiriser le tout. Même ses petites oreilles décollées me font frétiller, c’est dingue. Je cligne plusieurs fois des yeux et balance ma crinière blonde derrière mes épaules. La tête droite et Bloody Mary en main, je m’avance dans la foule, cherchant des yeux l’immense étalon à la peau douce. Enfin, j’sais pas vraiment si elle est douce mais elle en a bien l’air. J’avance, sûre de moi, perchée sur mes talons qui s’enfoncent dans le sable. Bordel de merde, j’aurais dû apporter des sandales. Alors que mon talon s’enfonce un peu trop dans le sable, je bascule sur le côté et mon Bloody Mary se renverse sur un buste. Je me heurte d’ailleurs à celui-ci. « Oh, fuck off je… » Je lève les yeux haut, très haut, car mine de rien ce mec est vraiment grand. Gosh, coup de destin, Dieu, Allah, Buddah, Ying Yang et tout le tralalère : je tombe nez à nez avec mon bel étalon bridé. Je me redresse d’un seul coup et lui offre un sourire tout en dent. « Heey, bonsoir toi. » Je tente de prendre un air dégagé mais mon cocktail sur sa chemise bah… c’est loupé pour la rencontre sexy et pleine de charme. J’ai un talon toujours enfoncé dans le sable et du Bloody Mary entre les doigts. Surtout son son haut, en fait. Ouais, j’ai laissé ma main baladeuse posée sur son torse.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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ft. lily.

tenue▬ Si j’aimais défiler, si j’aimais poser, c’est parce que je n’étais pas obligé de sourire, je n’étais pas obligé de m’ouvrir à qui que ce soit, juste prétendre une image pendant quelques minutes le temps de quelques clichés, ou maintenir un visage dénué d’expression le temps d’un runway. Il n’y avait pas à se montrer, il n’y avait pas à s’exprimer, et j’aimais bien la confidentialité que cela permettait. Etrange non quand on savait son visage ou son corps diffusé un peu partout ? Mais, mis à part l’image, tout celui qui regarde ne connaît rien de plus du mannequin ; elle est belle, il est grand. Et puis quoi d’autre ? Rien. J’aimais ça. Et puis, quand on est en hauteur, et que toutes les lumières sont braquées sur soi, on ne voit rien, et on ne distingue le visage de personne. Alors il n’y a pas de honte à avoir. Quoi qu’il en soit, me voilà habillé d’une autre tenue que je n’ai pas choisie et que je ne vais pas non plus payer. Etre mannequin a ses avantages et ses inconvénients.

Me rendant sur la plage, je me retrouvais coincé dans une conversation qui ne m’intéressait guère. Je veux bien faire partie du monde de la mode, je n’ai pas que ça en bouche. Nous sommes en soirée, les gens, respirez, prenez un verre et apprenez à voir au-delà des marques que vous portez, non ? En tout cas, si vous ne comptez pas le faire, moi je compte bien, j’ai déjà été payé pour mon travail d’aujourd’hui. Enfin, comme si j’en avais réellement besoin de cet argent. Dieu bénisse ma sœur. Au moment où je m’ennuyais le plus, mon téléphone sonne et je vois le nom de mon petit trésor s’afficher. Elle veut savoir comment ça s’est passé. Alors vaguement, je lui raconte la soirée, et la tonne de maquillage que l’on m’a jeté sur la tronche. Ça la fait rire ; elle comprend, même si elle ne défile pas encore pour de grandes marques, elle est aussi mannequin. M’allumant une cigarette, j’aperçois une serveuse. Je ne sais pas s’il faut que j’aille réellement jusqu’au bar pour avoir une boisson, mais elle semble en avoir en trop sur son plateau. N’importe quoi fera l’affaire, je veux juste boire un coup.

« Merde… » grognais-je dans ma langue maternelle de ma voix grave. Ma cigarette en est tombée. On vient de me rentrer dedans, c’est froid. La boisson s’est renversée sur moi et c’est froid, et ça colle. Je soupire, regardant la personne qui a oublié de regarder devant elle. « Vous n’avez rien au moins ? » Sait-on jamais. Je hausse un sourcil, avant d’ouvrir grand les yeux à sa réponse. Elle est déjà saoule ? En plus elle me tripote, il est tôt pour être ivre… Je prends sa main dans la mienne pour la retirer de mon torse sans être trop brusque et constate les dégâts sur mes vêtements. « Vous n’auriez pas un mouchoir par hasard… ? »

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POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

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TENUE ◊ C’est dingue. Vraiment dingue. Est-ce normal de le voir encore plus beau qu’il ne l’est ? C’est probablement la proximité qui me fait cet effet, je me sens toute chose, comme une adolescente en pleine poussée de puberté. La totale quoi, je me donnerais bien une grande gifle m’enfin je dois déjà passer pour la reloue de service alors autant éviter qu’il me catalogue cinglée tout de suite. Ce n’est pas encore l’heure ni le moment pour le faire fuir. Qui plus est, ce putain de cocktail me colle aux doigts alors je n’imagine même pas ce qu’il doit ressentir. Sa belle chemise pleine de Bloody Mary, si j’avais été à sa place j’aurais surement pété une durite monumentale. Son calme me déstabilise mais je ne laisse paraitre aucune gêne sur mon visage. C’est bizarre, ce genre de sensation, moi qui habituellement n’est en aucun cas gênée par quoique ce soit. Je le fixe un instant, ne sachant pas quoi lui dire. Il s’est exprimé dans une autre langue… Du Chinois peut-être ? Je trouve ça sexy à mort. Je le croquerait bien là maintenant, tout de suite, mais je reste sans rien faire. Je dégluti discrètement puis plonge mon regard dans le sien. Son regard est tellement beau que je sens ma paupière tressauter. Il n’a rien vu, hein ? « Oh, don’t worry, je n’ai rien. Par contre toi… » Je tend un doigt vers sa chemise puis hausse un sourcil. Je me sens tout à coup stupide, le genre de rencontre qui ne me ressemble absolument pas. Je n’ai pas la force de le vouvoyer, j’aurais l’impression de prendre dix ans de plus dans les fesses. Plus con tu meure. Alors qu’il prend ma main pour la retirer de son torse, une onde électrique me parcours. Bordel de merde, ce mec à une énergie si puissante que je manque de flancher. Je fait une moue faussement innocente puis me racle la gorge en secouant ma main dans le vide, histoire de faire partir les gouttes de cocktail qui s’étaient agrippées à mes doigts.

Alors qu’il me demande un mouchoir, je tourne la tête à gauche, puis à droite. Où est-ce que je pourrais trouver une chose pareille ? Je n'suis pas une héroïne de drama qui se ballade avec un mouchoir gravé de ses initiales dans la poche. Mon regard se pose sur une table à proximité. Parfait, des serviettes y sont empilées, j'en prend une puis me retourne vers le mannequin. « Je peux ? » Sans même vraiment attendre une réponse, j’essuie lentement la tâche sur sa chemise. Impossible à faire partir, il y a quand même du jus de tomate dans ce cocktail, la tâche allait être sacrément chiante à enlever. Je me mordille la lèvre puis lève mes yeux vers lui. « Je peux t’offrir un verre pour me faire pardonner ? » Je lui pose cette question tout naturellement, cherchant dans la foule le créateur du défilé. Etant un vieil ami de mon père, il pourrait à coup sûr me dépanner une chemise pour le bel étalon en face de moi. En espérant qu’il ne lui saute pas dessus. Chasse gardée, je n’aime pas partager, encore moins un coup de coeur pareil. Mon regard se pose sur une masse de cheveux noirs. Le fameux Alexander Wang en chaire et en os. Monsieur se dandine devant une troupe de mannequins en rute. Je lui fait un grand signe de la main pour l’interpeller mais me ravise de suite. Il y avait un moyen bien plus facile d’obtenir ce que je voulais. Je chope un serveur qui porte un plateau de coupes de champagne. « Sorry, j’ai un petit souci là…. » Lui dis-je en désignant la chemise de Yi Feng. Le serveur comprend instantanément, après tout, c’est un after de défilé de mode et les petits incidents avec les fringues ça arrive souvent. Alors qu’il s’éloigne, je me retourne vers mon bel étalon bridé : « Au fait, moi c’est Lily. Lily Han. » Directe, sobre, ça ira très bien. Je suis peut-être trop avenante m’enfin, pour ce que j’en ai à faire. Je lui offre un joli sourire puis me redresse pour lui faire la bise à la Française, l’air de rien. J’en profite pour humer son parfum. Putain, même à ce niveau là il bat tous les records.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ Si déjà en général je suis assez à cheval sur l’apparence, dans ce genre de soirée, c’est encore pire. Parce qu’il y a des caméras partout, parce qu’il y a des gens connus partout. J’ai déjà évité le scandale de justesse la dernière fois ; j’ai déjà un Kyusik dans ma vie pour me la compliquer et presque me la pourrir, je n’ai pas besoin de mettre mon image publique en plus grand danger, mon colocataire le fait si bien. Alors, je veux bien fuir les conversations mondaines, et éviter les gens ennuyants, tant que je peux être libre de ce genre d’accident… On dirait que la chance ne m’accompagne pas de toute façon. Ça fait quoi, trente minutes que je porte cette chemise ? J’en tire les pans pour constater les dégâts, ce genre de tâche ne risque pas de partir sans au moins de l’eau, et je me voyais mal retirer la chemise là, en plein milieu de la foule. « I’ll be fine though… » Pourquoi elle parle anglais ? Par réflexe, je réponds en anglais du coup, parce que je suis bien plus à l’aise dans la langue de Shakespeare, même si j’ai un accent de Californie, qu’en coréen. Je parle un peu trop de langues, je ne contrôle pas toujours ça ; le « switch » n’est pas encore tout à fait au point chez moi.

Mes yeux remarquent alors ma cigarette encore allumée sur le sable et je l’écrase du talon, me baissant pour attraper le mégot, je ne vais pas laisser ça là tout de même. En me redressant, je n’ai pas vraiment le temps de réagir que cette jeune blonde commence à tapoter, enfin, à frotter presque, sa serviette sur la chemise. « Laissez tomber… je pense que c’est perdu d’avance… » Je soupire, haussant les épaules en affichant une petite moue déçue. Je l’aimais quand même bien cette chemise. « Mh… Oui ? » Cela n’allait pas vraiment changer le fait que la chemise était foutue et que j’étais un peu sonné par cette rencontre, mais étais-je réellement en position de refuser ? Je ne savais même pas qui c’était cette meuf, peut-être avait-elle de l’influence ? Il est toujours plus sage de prendre quelques précautions… En attendant, je m’allume une autre cigarette, profitant du passage du serveur pour poser le mégot que j’ai ramassé dans le petit récipient sur son plateau.

J’écarquille les yeux. Pourquoi elle me fait la bise maintenant ? Oui j’ai l’habitude que l’on me fasse ça parce que les créateurs se sentent trop hype ou dans l’obligation de s’occidentaliser donc ils s’éclatent à reproduire ce geste, mais en l’occurrence, elle n’était ni créatrice, ni française ; pourquoi la bise ? Elle m’a reniflé, j’en suis presque sûr. Je coince ma cigarette entre mes lèvres, et la regarde. « Han Lily ça vous arrive souvent de faire connaissance de la sorte ? On ne peut dire que ce soit orthodoxe… » Ah, voilà, bonjour la franchise, je t’avais oubliée toi. J’ai envie de me mettre une baffe. Je suis con, et débile, et maladroit, et je ne m’en rends compte qu’une fois que j’ai prononcé des mots qui n’ont pas lieu d’être. Je grimace en réalisant ma bêtise, et je finis simplement par m’incliner légèrement. « Long Yi Feng… »

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POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

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TENUE ◊ Oh, je l’ai vue, cette petite moue déçue qui s’est dessinée sur son visage. Sérieusement, je viens de détruire une chemise si belle, un crime de la mode me diriez-vous. Arf, franchement, ce n’est pas la première que je bousille et surement pas la dernière. Le hic dans ce petit délire, c’est qu’il fallait que ça tombe sur mon bel étalon. Comme si mon karma ne puait pas assez, il fallait que la cerise s’écrase sur le gâteau aujourd’hui. D’un côté, il n’a pas tort : s’est perdu d’avance, la chemise vient de rendre l’âme. Pas vraiment embrassée, je me mordille la lèvre, j’aurais pu faire mieux comme première rencontre. Mais je n’y peu rien si ce mec me rend dingue. Conne plutôt, ouais. Je le vois déposer son mégot sur le plateau du serveur et s’allumer une clope au passage. Rofl, en plus de ça il fume, rien de plus sexy. Tellement sexy que j’hésite à me redresser pour aller tirer sur sa clope, mais je me ravise. On est pas chez papi et mamie là, il ne connais pas plus que je ne le connait alors je préfère jouer profil bas et sort une clope de mon propre paquet. Je la glisse entre mes lèvres et me penche en avant. « Fire ? » Je continue à lui parler Anglais, enfin, Américain plutôt. C’est dans ma nature je n’y peu rien et j’ai même esquissé un petit sourire en l’entendant me répondre dans ma langue natale. Ce mec est doué. Vraiment doué, pour m’émoustiller. Le pire dans tout ça, c’est que même son calme apparent m’excite, chose étonnante. J’ai l’impression d’avoir une boule de mystères à élucider devant moi.

Je vois bien qu’il est surprit par mon geste, bah ouais, faire la bise c’est la base chez moi. Fille de créateur occidentalisée à fond, je garde tout de même certaines bases de mon éducation. Je souris en pensant à mon arrivée en Corée et à la gueule des gens à qui je faisais la bise. Au fil du temps, c’est simplement devenu trop amusant pour arrêter. « Han Lily ça vous arrive souvent de faire connaissance de la sorte ? On ne peut dire que ce soit orthodoxe… » Sa voix me sors de mes pensées. Diantre, comment est-ce qu’il fait pour avoir une voix aussi sexy ? C’est un crime, un crime d’être lui. Je ris doucement face à sa franchise. J’adore ça, un énième point de plus pour lui et un point en commun pour nous deux. « Je ne suis pas une personne très orthodoxe, effectivement. Disons que j’ai ma propre vision des principes sociaux. » Je manque de lui offrir un clin d’oeil mais préfère juste sourire, comme toujours. Aux chiottes les coutumes et autres conformités, je répond à son inclinaison alors qu’il se présente. « Je sais. Je te connais. » J’opte aussi pour la carte de la franchise, après tout, pourquoi lui mentir ? Faire comme si je ne le connait pas ? Néanmoins je n’en suis pas au point de lui avouer que je le stalke depuis plusieurs semaines. Je désigne notre entourage d’un vaste geste. « Je suis… Une habituée. Et puis, il me semble que toi et moi, on à un ouragan amoureux en commun… » Je laisse ma phrase en suspens. Va-t-il enfin se souvenir de moi ? Saoule, okay, mais entrain de récupérer un Yohan dans tous ses états. Suivit de près par une Slive tout aussi dingue. Plusieurs fois d’ailleurs. Mais peut-être pas assez pour que ma tête blonde lui revienne à l’esprit. Je le laisse mijoter un instant avant de voir revenir le fameux serveur avec une chemise soigneusement plié et deux cocktails jonchés sur son plateau. J’en prends un puis lance un regard en biais à Yi Feng. « Monsieur, votre chemise, votre cocktail et toutes mes plus plates excuses. » Je fais une petite révérence avec un sourire en coin. Cette soirée risque d’être plutôt amusante.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ Haussant un sourcil, c’est après avoir allumé ma cigarette, que, gardant le zippo allumé, je l’approche de sa cigarette pour l’allumer. D’un geste rapide, je le referme et le range dans ma poche, relâchant la fumée contenue dans mes poumons après avoir coincé ma cigarette entre mes doigts. Du coup, je suis censé parler anglais ou parler coréen ? Parce que je me perds dans tout ça moi, faut me donner quelque chose de fixe, sinon je ne sais pas sur quel pied danser, et c’est assez stressant à vrai dire. Propre vision des principes sociaux ? Alors déjà que je ne suis pas doué pour ça, s’il commençait à y avoir une population développant ses propres codes pour ça, j’allais être totalement largué en ce qui touchait les relations en société. « Je vous crois sur parole… »

Par contre, là je suis largué. J’examine son visage, et il y a un truc louche, surtout au vu de la petite hésitation qu’elle a en enchainant… Comment ça elle me connait ? « Vous commencez à me faire peur… » Je suis méfiant depuis l’épisode des fans de Kyusik, enfin, je dis « fan » pour ne pas dire « groupie » ou « stalkeuse », du coup, je commence à développer une certaine phobie ou paranoia, je ne saurais vraiment dire ce que c’est. « Un ouragan amoureux en commun… » chuchotais-je plus pour moi-même qu’autre chose… Je suis censé me souvenir de quelque chose là, ses yeux me poussent à faire un exercice de mémoire, mais, j’ai beau tirer sur ma cigarette ça me dit rien… Ah si. C’est la même blonde qui était avec Yo Han. Faut dire que des blondes dans le campus y’en avaient pas tant que ça… On dirait que sobre ou ivre, son comportement ne changeait pas plus que ça, l’excentricité l’habitait… « Amie de Nam Yo Han donc je vois… » Je vois… « C’est lui qui t’envoie ? Il me veut quoi cette fois ? » Je recule même d’un pas. Ça a beau être un de mes meilleurs amis, s’il y en a bien un qui est instable, c’bien lui, et il serait totalement capable de m’envoyer droit dans un guet-apens. Ça aurait énormément de logique en tout cas, que d’envoyer une jolie fille dans un tel endroit pour me pourrir la soirée, il l’a payée combien ? Quoi que si c’est son amie, pas besoin de la payer, c’est vrai… Je tire une dernière fois sur ma cigarette, et l’écrase dans le cendrier du serveur. Le pauvre, il ne doit pas comprendre ce qu’il lui arrive. Ma main se referme sur la chemise, te remerciant brièvement, et je prends également le verre, vidant son contenu, du martini, d’une traite. Il me faut un peu de force, et il me la faut maintenant. Je grimace courtement, et prends une grande inspiration. « Je vais me changer… » M’inclinant encore une fois poliment, je me dirige vers les vestiaires installés pour l’occasion un peu à l’écart. Je suis déstabilisé par ce genre de personne si facilement, que je préfère m’en débarrasser, mais, je doute que tu me lâches de si tôt…

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POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

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TENUE ◊ Lui faire peur ? Ouais, surement, c’est souvent l’effet que je fais, entre autre émoustiller. Apparement mon charme n’opère absolument pas sur ce Dieu bridé et je me sens un peu frustrée. C’est ça d’avoir trop obtenue ce que je veux, quand je n’obtiens rien, je me vexe. Une gamine capricieuse, mouais, on peu dire ça comme ça. Le truc, c’est que je ne m’intéresse de près à quelqu’un que très rarement. Et là en l’occurrence, je bénéficie de mon tout premier coup de foudre et paf, il n’en à rien à foutre, poitrine ou pas, sourire ou pas, Monsieur est aussi froid que le glaçon qui tourne au fond de mon verre. Je fronce les sourcils un instant. Bizarrement, ça me plaît. Beaucoup même. Un peu de compétition dans ma vie, ça ne ferait que du bien. Le problème étant que je ne lâcherais surement pas le morceau - surtout un morceau pareil. Je l’observe un moment, il réfléchit. Apparement c’est facile d’oublier mon visage ? Je suis un peu outrée, en vrai. Je me pensais bien plus mémorable que ça. Remarque, ça fait parti de son charme et j’adhère complètement bordel. « Que… » Je reste sur ma fin, ma clope tenant entre deux doigts. Qu’est-ce que Yohan à encore foutu putain ? D’ailleurs, ce dernier ne m’a toujours pas dit quel genre de lien il entretient avec le beau mannequin, mais j’ai comme l’impression que c’est… particulier. A en voir la tête de monsieur Long, je venais de descendre en flèche dans son estime. Si peu qu’il en ait pour moi, hum. J’écarquille les yeux : la prochaine fois que je vois Yo, je le tue, c’est sûr. « Absolument pas ! Personne ne m’envois. » J’avance d’un pas alors qu’il en recule d’un. Mon cocktail tangue un peu et alors que le bel étalon s’en va se changer, je fait un cul-sec fabuleux de mon verre et le pose furieusement sur le plateau du pauvre serveur un peu perdu. J’écrase la clope à la suite sans même l’avoir terminée.

« Heeeeool. » Je pince mes lèvres et croise mes bras sur ma poitrine. Mon regard fixe la cabine dans laquelle Yi Feng est rentré. Je n’allais pas le laisser s’en aller comme ça alors que j’avais enfin ma chance après toutes ces semaines. Bordel, j’ai quand même rêvé de lui il y a deux nuits, c’est que c’est très grave là, Doc. Je souffle sur une mèche insolente puis envoi un sms rageur à Yohan. J’aime ce con mais mon Dieu qu’il est… Con. A tous les coups Yo devait mener la vie dure au beau mannequin. J’attends patiemment qu’il se change : devrais-je jouer le coup de la nana étourdie qui se cogne à lui ? Non, déjà fait et sans comédie en plus. Arf, sans plus attendre, je me dirige vers la cabine, bien décidée à ne pas le lâcher, mais un inconnu m’arrête, me tirant si fort par le bras que je manque un hoquet. « What the f… » Je me retourne, surprise de voir un mec encore plus bourré que moi tenter une danse. « Tss, sérieux là ? » Franchement, j’ai pas que ça à faire, alors je tire sur mon bras mais l’autre reste accroché comme une sangsue. Je tire toujours plus fort, jetant un coup d’oeil vers la cabine. L’avais-je loupé ? L’autre commence à sérieusement me gonfler et je suis sur le point de lui envoyer mon talon dans les parties intimes. Ce soir, la chance n’est pas avec moi. Tout ça parce que je vais pas au temple le weekend, sérieux. « Woh, tu vas me lâcher tête de con ? » Je ne contrôle plus mes mots, tout ça à cause de quelques Bloody Mary et un Martini. L’inconnu resserre sa prise et je lève la main, bien digne, prête à lui envoyer une gifle monumentale dans la face. Non seulement je viens de bousiller ma seule chance d’apprendre à connaître mon bel étalon, mais en plus de ça je me coltine un trouduc ivre à point. Et c’est pas normal, pourquoi personne ne réagit, à croire qu’on passe inaperçus. C’est probablement à cause du taux de drogue dans le sang des invités, en fait. Je répond seule à mes questions, priant pour que Yi Feng ne soit en aucun cas témoin de cette action... Peine perdue ?

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ Pourtant, j’ai du mal à y croire. Au vu de la surprise sur son visage, quelque chose cloche, quelque chose ne tourne vraiment pas rond. Et il va sans dire que ce n’est pas vraiment dans mes cordes. Elle avance vers moi alors que je recule, et j’ai juste envie que ça se termine. Pourquoi elle insiste autant ? Souhaite-t-elle me droguer elle aussi ? Filmer je ne sais quelle scène étrange ? Non, je refuse de me retrouver encore avec ce sentiment de non contrôle. Je suis maniaque, je suis perfectionniste, et actuellement un peu paranoïaque également, mais on ne peut m’en vouloir pour ça, c’est Kyusik qu’il faut blâmer. M’excusant brièvement, sans plus de dire, je file à la cabine. Prenant une bouteille d’eau au passage à même la main d’un invité, je m’enferme dedans. Je prends une grande inspiration, m’asseyant sur le petit banc à l’intérieur. Mes yeux vérifient une dernière fois que j’ai bien fermé à clé. C’est trop direct, c’est trop rentre dedans. J’avais l’impression d’étouffer soudainement alors que je me trouve en plein milieu de la plage. La blonde trottait pourtant dans mon esprit, et je priais pour qu’elle ne m’ait pas suivi, en regardant le plafond de la cabine. Heureusement que je ne suis pas claustrophobe. J’exagère certainement, mais, il vaut mieux en faire trop que pas assez, au pire, j’aurai tort, et je n’aurai aucun problème à avouer ce fait, mais si j’ai raison, je préfère me dire que j’ai pris mes précautions.

Enfin, je retire ma chemise, soupirant pour énième fois à la tâche, et la tenant dans ma main, je mouille l’une des manches avec l’eau de la bouteille, afin d’avoir un tissu humide avec lequel essuyer l’alcool sur ma peau. Une fois propre, je me lève et enfile celle qui m’a été ramenée. La boutonnant en me regardant dans le miroir, j’entends soudain une dispute à l’extérieur. Je peux entendre un gars rire gravement, et je peux aussi reconnaître la voix d’une femme qui s’en plaint. Je me dépêche alors d’arranger ma tenue. On dirait que la femme en question a des ennuis. Je n’aime pas ça, je n’aime pas entendre ça. « Woh, tu vas me lâcher tête de con ? »

Mon sang ne fait qu’un tour dans mes veines, et, laissant la moitié de ma chemise hors de mon pantalon, je sors de la cabine. Je suis quelqu’un de calme en temps de normal, je suis même assez indifférent parfois, mais, je ne sais pas jauger mon sang froid. Si mes nerfs lâchent, je suis incapable de les retenir. S’il y a quelques minutes, j’étais presque paniqué à l’idée de me faire stalker, maintenant je voyais rouge. Mon regard était ancré sur ce type, et sur ses mains qui tenaient la jeune femme. Mes mains viennent alors se poser sur ce gars, l’une sur son avant bras, l’autre sur son épaule, et d’un geste rapide et précis, me voilà à coincer son bras derrière lui, fermement. Si je tire plus, l’os craquera. Il crie de douleur. Je grimace, je peux sentir vivement l’alcool sur lui. « La jeune femme ne veut pas de votre compagnie… Son message n'était-il pas assez clair? » Il supplie pour que je le relâche, et je le fais, le poussant sans gêne dans le sable. Je souffle, tentant de me calmer. Je ne peux pas supporter ce genre de comportement. C’est au-delà de mes forces. Passant une main sur mon visage, je me tourne ; il me semblait bien avoir reconnu la voix comme la crinière… « Tu n’as rien ? »

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POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

hey sexy baby, you know who i am ?

TENUE ◊ C’est dingue à quel point ce mec pu l’alcool à quinze kilomètres à la ronde. D’ailleurs, comment est-ce possible que personne ne l’est encore viré de la soirée ? De toute façon, à en juger par l’état des invités, il n’était pas le seul à être complètement déchiré. Je ne dirais pas que je le suis tout autant, m’enfin je viens probablement de décuver plus vite que la lumière. Alors que ma main jaillit en l’air, je vois un géant s’abattre dans mon champs de vision. En moins d’un quart de seconde, mon assaillant se retrouve avec un bras bloqué dans le dos et j’ai une vision exquise sur le visage en colère de mon bel étalon. Diantre, même sa petite chemise qui dépasse de son pantalon le rend sexy. Je manque une inspiration et écarquille les yeux. « Shit, c’est pire que dans un drama. » Je lui aurait bien sauté dans les bras en hurlant comme une dégénérée, mais j’ai tout de même une image à garder. Celle-ci étant déjà bien lustrée à cause de mon rang de Spades, j’allais pas non plus jouer les Targets sans en être une. J’ouvre la bouche, légèrement surprise. Un sourire commence à se dessiner sur mes lèvres : non, c’est pas vraiment sérieux tout ça. Alors je referme la bouche, toujours en le regardant avec des yeux de biche. J’ai trouvé mon héros. Encore mieux que Horseman, j’ai Fengshuiman.

L’ivrogne supplie le mannequin de le lâcher tandis que mon preux chevalier, de sa voix si sensuel, lui fait comprendre que je ne veux en aucun cas de sa compagnie. Bien jouée Yiyi, je t’aurais presque fait un high five si tes deux mains n’étaient pas prises. Alors que ce dernier relâche mon assaillant -qui va d’ailleurs lamentablement s’écraser dans le sable- il fini par se retourner vers moi. J’ai l’impression que mes yeux vont sortir de leurs orbites si je continue à le fixer comme ça. Je n’y peu rien, trop de lumière en lui. Trop sexa-attitude, surtout. « Tu n’as rien ? » Sa voix résonne dans mes tympans comme une douce mélodie et je me sens partir loin, très loin. C’est dingue, pourquoi ce mec me fait-il autant d’effet ? Je finis par cligner deux fois des paupières puis frotter machinalement mon bras. « Oh… Bah. Ouais. Oui. Ça va, merci. » Des pauvres mots dénués d’intérêts : voilà tout ce que j’arrive à sortir. Pourtant, je me ressaisis et jette un coup d’oeil à sa chemise mal enfilée. Mercredi avec Jeudi ? Je tente le coup. Je ne vais surement pas mettre la main dans son pantalon pour la ranger - pas encore- mais au moins raccrocher les boutons aux bons endroits. Je tend un doigt dans sa direction. « C’est mal accroché. » Puis sans la moindre gêne je boutonne les trois boutons du haut correctement. Je repense à Yohan et à la réaction de Yi Feng plus tôt, puis levant un regard encore un peu frustré, je m’exclame clairement. « Sérieusement. Je sais pas ce que t’as fait Yo’, mais j’te jure que je n’ai rien à voir dans cette histoire. » Ah bah oui, je me sens mal de me justifier car j’ai horreur de ça, en même temps la situation ne me permet pas de faire ma maligne. Je suis à deux doigts de me faire un torticolis, ce mec est vraiment trop grand. Finalement je recule et jette un coup d’oeil à mon bras : le salaud. Comme si ça ne suffisait pas d’avoir une peau blanche comme un linge, des traces de doigts boudinés se dessinais sur mon avant bras. Combien de couches de fond de teint pour camoufler ça sans avoir l’air d’être une pauvre victime ? Un verre, il me fallait un verre.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ Même si en temps normal je le cache très bien, je suis colérique comme gars. Mes amis le subissent souvent, puisqu’ils ne sont pas du genre à lâcher l’affaire quand je leur dis ou de me laisser tranquille, ils finissent souvent avec des bleus ou des courbatures assez douloureux. Ce ne sont pas des choses dont je me vante ou que je dis rapidement, mais en plus de mon côté colérique, s’ajoute souvent le fait que je pratique le taekwondo depuis que je sais marcher à peu près, actuellement, je suis quatrième niveau de ceinture noire, et sachant que le niveau le plus haut est premier niveau… Autant dire que je peux facilement tuer quelqu’un et qu’à plusieurs reprises il m’a fallu énormément de self control pour ne pas le faire. Quoi qu’il en soit, j’ai une petite sœur, et je deviens très protectif quand on fait quelque chose de mauvais à une femme. Je me dis que si je ne suis pas là et que l’on fait la meme chose à Yi Mei, j’aimerais, je voudrais que quelqu’un la protège et que quelqu’un agisse ; du coup, je fais simplement ce que j’aimerais que l’on fasse. « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas que l’on te fasse » mais dans l’autre sens en gros.

Alors je n’ai pas pu, je n’ai pas pu rester les bras croisés en entendant Lily se plaindre. Si personne n’agit dans ces cas là, comment les femmes peuvent-elles se sentir en sécurité en marchant dans la rue alors que le soleil a déjà quitté le ciel ? Je regarde le mec, tenter de se relever, alors qu’il râle, ayant mal au bras, il finit par avancer quelque peu à quatre pattes avant de trouver son équilibre sur le sable et se mêler à nouveau à la foule. Me tournant vers la blonde, je me penche quelque peu en avant pour la regarder de plus près. « Certaine ? T’as pas mal au bras… ? » Je roule des yeux. Ah oui. Cette histoire avec Yo Han. Ma main attrape le poignet de la jeune pour regarder son bleu de plus près. Il n’y est pas allé de main morte cet enfoiré. « Mets de la pommade anti inflammatoire dessus, les jours à venir… »

Je n’ai meme pas réellement remarqué qu’elle a boutonné ma chemise correctement. Je m’en fous de la chemise. Je me retourne à nouveau, scrutant le paysage pour voir si le type revenait. Pas de trace apparente de lui. Je soupire, passant une main dans mes cheveux cette fois. « Un verre ? Un dernier avant que je ne devienne à nouveau méfiant quant à toi ? »

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POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

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TENUE ◊ Je regarde l’état de mon bras sans broncher, même si, au fond de moi, je manque de péter une durite pour aller arracher la tête de l’autre ivrogne. Je garde mon calme, doucement, tranquillement. J’inspire puis expire en fronçant les sourcils. Néanmoins la voix du Prince Yi se fait entendre : il me demande si je vais bien et il n’a pas loupé mon bras. Merde, côté sexy on fait mieux quand même. Je le cache derrière mon dos en faisant mine de ne rien sentir. « Arf. Ça va, y a pire… » Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que mon bel étalon chinois s’empare de mon bras pour regarder de plus près. J’écoute ses conseils d’une seule oreille, bien trop absorbée par ce contact entre nous. J’avais raison, il à la peau douce ce con. Je manque un hoquet et le monde s’arrête : je suis définitivement bonne pour l’asile, c’est certain. Ce mec est pire qu’Hiroshima et l’ouragan Katrina réunis. J’aurais bien aimé que sa main s’éternise sur mon bras, mais je le vois se retourner pour voir où l’autre abruti se trouve. Je me décale un peu -car bon ce mec est un vrai mur- pour jeter un coup d’oeil. Pouf, disparu le pochetron, la voie est libre, je peux enfin respirer sans avoir des envies de meurtres.

C’est parfois dur de rester femme avec des gens pareils. Alors que je lui ait boutonné sa chemise, il ne me fait aucune remarque et je me sens aussi légère qu’une plume d’oiseau : j’ai bien cru que j’allais m’en prendre une ou un truc du genre. Il passe sa main dans ses cheveux et je trouve ça terriblement tentant d’y faire glisser mes doigts, histoire de tâter la texture. Mais je me ravise, ça craint quand même, ça fait un peu trop perverse. « Un verre ? Un dernier avant que je ne devienne à nouveau méfiant quant à toi ? » Un cri reste coincé dans le fond de ma gorge. Il vient vraiment de me proposer un verre où j’ai encore des hallucinations suite à ma soirée de la veille ? Je cligne plusieurs fois des yeux et met un certain temps avant de répondre, me précipitant légèrement. « Okay. Ce sera peut-être le dernier verre qui te feras changer d’avis sur moi. » Je lui offre mon plus beau sourire, bien trop heureuse de la tournure des évènements. Si j’avais su, je me serais faite agressée par un pochetron bien plus tôt, hum. Sa coquille semble tellement dur à percer que c’est est presque impossible, pourtant une ouverture s’offre à moi et je saute sur l’occasion. « Hum… Suis-moi, je commence à étouffer ici. » lui dis-je en jetant un coup d’oeil aux alentours : en effet, toute cette bande de joyeux jet-setteurs est à son summum de la défonce et une balade sur la plage aux côtés de ce bellâtre ne me ferais aucun mal. Sauf s’il y voyait un inconvénient, en tout cas il va quand même pas revenir sur ses paroles, hein ? J’arrête un serveur qui passe et cette fois-ci, je me contente d’une flûte de champagne. Fini les cocktails loufoques, je risque de me noyer dans ma propre connerie. Alors que je me dirige vers la plage, à l’extérieur de cette soirée étouffante, je n’ose pas lancer un regard en arrière. S’il ne m’avait pas suivit, autant mourir de honte quelques mètres plus loin. Enlevant mes chaussures que je laisse seules au monde dans le sable, je me dirige vers le bord de l’eau pour y tremper mes pieds meurtries. Gosh, je dois mesurer encore une tête de moins maintenant. Alors que je m’amuse à faire clapoter l’eau entre mes orteils, je m’exclame sans me retourner. « Merci encore, pour tout à l’heure. Je pensais pas que t’étais du genre colérique. »

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ « Aucune blessure ne doit être prise à la légère… » Mais si elle avait envie de l’ignorer, c’était tant pis pour elle. Pourtant, on dirait bien qu’elle a une peau qui marque vite, elle devrait savoir ça non ? Je ne sais pas ce qu’elle a, mais quand elle a ces blancs là, quand son regard divague comme juste là, ça me fait flipper. Je ne sais pas si c’est une absence ou bien son cerveau est vraiment en surchauffe, mais c’est… creepy. Je crois que c’est ça qui me fait flipper chez elle en fait.

Cependant, elle est jolie, et je peux parano au possible, je n’en reste pas moins un homme, je peux faire un petit effort, mais petit, faut pas déconner, je suis Long Yi Feng. Mes mains plongent dans les poches de mon pantalon noir, alors que je la regarde battre frénétiquement des paupières. « Je suis plutôt con à vrai dire. » Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis, j’assume totalement être de ceux là. Je hausse simplement les épaules. Ma coquille ? Ce n’est pas vraiment qu’elle soit difficile à percer, c’est juste que je ne vois pas l’intérêt de la percer. Les gens vont et viennent, mais ne demeurent pas, c’est comme ça que j’ai toujours vu les relations que j’ai eues. Depuis petit je bouge, et à peine je me rends compte que je suis attaché à des gens, à des lieux, à des souvenirs, je me suis vu dans l’obligation de tout quitter. C’pour ça que je ne sais pas y faire, c’pour ça que je ne veux pas y faire, en relations humaines.

Je la suis, sans dire mot. Si elle étouffe, je ne peux que la comprendre. On se trouve peut-être sur la plage, mais l’ambiance qui s’installe pouvait être glauque. Personnellement je l’évitais toujours. La plane n’était pas pour moi, j’ai un problème avec l’abus d’alcool et avec la consommation de drogues… bien sûr qu’il m’arrive de me mettre la mine parfois, et occasionnellement je prends une merde ou deux. Mais jamais en public. Jamais sans gens de confiance autour de moi. Un bad trip est si vite arrivé. Et puis à quoi bon consommer pour oublier la soirée ? Lily prend du champagne, et je prends du whisky à défaut d’y avoir du gin sur le plateau. Elle avance sans se retourner, alors que je m’arrête, retirant mes chaussures, les confiant à un employé de sécurité, principalement, parce que je n’en aurais pas d’autres sous la main s’il faut que je décampe en vitesse. La blonde va jusque dans l’eau, chose que j’évite, m’asseyant simplement sur le sable, me rendant compte qu’ici le bruit des vagues réussit à couvrir les ragots et les rires plus faux que leurs joues. Je prends une gorgée de mon verre, et mon attention se porte sur son visage. Elle est toute petite, c’est mignon. « Tu n’as pas à me remercier. » je pose le verre, m’allumant encore une cigarette. « Il y a des comportements qu’un homme ne doit pas avoir, l’ivresse n’est pas une excuse. » Je hoche la tête, je pense chacune des paroles que je prononce. Je ne pardonne pas, je ne cautionne pas, je le fais savoir, c’est comme ça. « Tu es en fait plus timide que tu en as l’air, Han Lily, du moins, c'est ce que je vois. » Ce n’est pas parce que je n’étais pas bon pour le social, que je n’étais pas bon pour le déchiffrage ; je suis un bon homme d’affaires, et je sais lire le visage des gens, seulement, les relations, ne sont pas des affaires, c’pourquoi j’y suis mauvais.

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POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

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TENUE ◊ Mon pied reste figé entre la surface de l’eau et les profondeurs de celle-ci. Con, il venait sincèrement de se qualifier de con ? Un petit sourire se dessine sur le bord de mes lèvres alors que je regarde la nuit étoilée, faisant tournoyer le champagne dans ma coupe. A vrai dire, c’est plutôt mignon de sa part, sa franchise est toujours aussi bonne qu’au début de la soirée. Je recule enfin et constate qu’il s’est tranquillement assit dans le sable pour s’allumer une clope. Je fais de même en tirant mon paquet de mon sac et lui quémande une fois de plus son feu. C’est dingue à quel point quelques bouffées toxiques vous remettent les neurones en place. Si j’avais su un jour que je me retrouverais là, aux côtés de mon coup de foudre instantané, les orteils pleins de sable avec une coupe de champagne, je ne l’aurais presque pas cru. Premièrement car l’amour n’existe tout bonnement pas pour moi. Du moins jusqu’à ce que je croise le regard du grand Chinois en face de moi. Ses yeux ont quelque chose de si intense que je ne peux pas m’empêcher de le regarder à la dérobée. Enfin pas vraiment, j’avoue que je le dévisage pas mal, il doit carrément penser que je suis cinglée. En même temps, je n’y peux rien, il à cette sorte d’aura si particulière qui fait que je perds un bout de mon âme à chaque fois que je le regarde.

Je viens prendre place à ses côtés, face à lui, me souvenant de ce qu’il avait dit. Aucune blessure ne doit être prise à la légère. D’un certain point de vue, il n’a pas tort. Je jette un regard vers mon bras. Les marques partirons, c’est sur, rien de bien affolant. Mais les valeurs de monsieur me rendent curieuse à souhait. Je replis mes jambes sous mes fesses, évidemment, en jupe, compliqué de s’asseoir en tailleur sans lui offrir une vue splendide sur mon string en dentelle et ma Brésilienne. Ramassant mes cheveux sur un côté, je bois une gorgée de champagne et hoche la tête. « Hum, c’est vrai. L’ivresse n’est pas une excuse. Elle ne fait que sortir la bête qu’il y a en nous. » Le regard pétillant, j’ose enfin re-poser mes yeux sur lui. Loin de là les sous-entendus cochons, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. En même temps, dure de résister, je ne suis pas du genre à jouer les filles trop sérieuses toute la sainte journée. J’ai déjà l’impression d’avoir prit dix ans rien qu’en parlant une moitié d’heure avec le mannequin. Si ce n’est pas moins. C’est moi où il y a une sorte de tension dans l’air, comme s’il me prenait pour une psychopathe blonde d’un mètre soixante ? Je sors de ma rêverie alors qu’il me signale que j’ai l’air timide. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres, je n’ai pas pu me retenir : c’est tellement hilarant que je me contrôle pour ne pas fourrer mon visage dans mes mains et exploser de rire à gorge déployée. « M…Moi ? Timide ? C’est mignon. » lui dis-je d’une voix plus douce que je l’aurais cru. « Tu pense sincèrement que je t’aurais adressé la parole si j’avais été timide ? » Je lui pose cette question avec un regard taquin. Il est tellement cute, à sa façon, que je ne peu m’empêcher de sourire. Au diable s’il me prend pour une malade, je le suis un peu, après tout. Je bois une gorgée de champagne puis tire sur ma cigarette l’air de rien, étendant mes jambes devant moi, bien serrées. Recrachant la fumée, j’improvise une petite plate-forme dans le sable pour mon verre puis passe une main dans mes cheveux pour coller une mèche rebelle derrière mon oreille. « Dis moi, j’ai comme l’impression que tu me prends pour une…. folle ? On peu dire ça comme ça. Pour être honnête, je le suis un peu. » Un petit sourire en coin, je plonge mon regard au loin, là où la fête bat de son plein, sans pouvoir contrôler ce petit sourire sur le coin de mes lèvres.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ Une fois de plus, je lui allume sa cigarette, la regardant s’asseoir face à moi. C’était censé être une soirée de travail, une où je devais prétendre m’amuser jusqu’à ce que l’on me dise que je pouvais rentrer, parce que tous étaient bien trop déchirés. Au lieu de ça, au lieu de jouer sur les apparences comme à chaque fois et assurer mes arrières médiatiquement, je me suis pris un verre dessus, j’ai dû me changer, j’ai agressé un type, et je finis assis sur les sable face à cette tête blonde qui est la cause de tout ce remue-ménage.

« Quand bien même, si on n’est pas capable de la contrôler cette bête, alors, autant éviter de la faire sortir… enfin… je ne saurais vraiment expliquer ce que je pense en coréen là… » Tirant une latte supplémentaire, je me penche en arrière, m’appuyant sur un de mes avant bras, afin de ne pas être totalement couché. Je souris en coin. « Je ne parle pas de cette timidité maladive qui empêche de parler… mais peut-être que je me trompe. » La timidité n’est pas uniquement définie par le silence. C’est aussi, cette sensation qui rend les personnes presque hautaines puisqu’elles ne veulent s’adresser à n’importe qui, ou, qui les pousse à être excessivement ouverts et avenants, afin de protéger quelque chose en eux. Je dirais que la blonde correspondait à la seconde catégorie, mais, je ne mettrais pas non plus ma main au feu. « Je ne sais même pas pourquoi tu m’as adressé la parole, mais, si on y réfléchit, au départ, tu ne m’as pas adressé la parole, tu m’as renversé ton verre dessus, après quoi, tu m’as parlé. » Je finis mon verre de whisky en disant cela, mettant un peu de sable dedans pour pouvoir ensuite y écraser mon mégot. La nuit commence à se rafraîchir, et j’adore ça. Il fait sombre et il fait frais, je pourrais rester comme ça des heures.

J’acquiesce à ta question, te regardant bien de face. « Une tarée je dirais même. Mais si tu assumes l’être, c’est déjà bien. On dit que les pas à suivre pour se débarrasser d’un défaut c’est premièrement, reconnaître ledit défaut, et dernièrement, le rayer de sa vie. Mais, la seconde phase n’est pas facile. » Je hausse simplement les épaules ensuite. « Je n’ai pas pour habitude de sous estimer les personnes face à moi, alors, j’ose espérer que tu ne vas pas me sauter à la gorge à un moment ou à un autre… »

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POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

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TENUE ◊ « Quand bien même, si on n’est pas capable de la contrôler cette bête, alors, autant éviter de la faire sortir… enfin… je ne saurais vraiment expliquer ce que je pense en coréen là… » Je le regarde s’allonger sur son avant bras. C’est impossible d’avoir l’air si beau en en faisant si peu. Je cligne des yeux pour réfléchir à ce qu’il dit puis un rire s’échappe de ma bouche. Il est décidément trop canon avec ses problèmes de langues. « Si c’est plus facile pour toi, opte pour l’anglais. En revanche j’parle pas très bien Chinois de mon côté. » Je me souris à moi-même en repensant au pseudo cours de Chinois que j’avais pris en arrivant à Busan. Je lève la tête haute et les épaules droites, puis toute fière je déclare en Chinois : « Les cacahuètes sont de bons radis. » Toute fière, je ne me rend pas compte de ma connerie. Bah ouais, c’est assez complexe comme langue, mais je reste persuadée que ma phrase veut dire quelque chose. Bon, pour l’accent ce n’est probablement pas encore ça, mais j’ai tout de même tenté le coup. C’était quitte ou double : soit je passe pour une abrutie finie, soit une nana avec un minimum de culture générale. Je soupire avant de tirer une longue latte sur ma clope, laissant la cendre former une carotte au bout de la cigarette. Un petit jeu auquel je m’adonne depuis de nombreuse années, si j’arrive à la moitié, c’est gagné, si elle tombe avant la moitié… Je bois cul sec ma coupe de champagne.

Le petit sourire en coin de Yi Feng attire mon attention. Alors comme ça il ne parlait pas de ce genre de timidité ? J’affiche surement un air perplexe mais mon cerveau bouillonne. Ce mec est une énigme ambulante. Peut-être qu’il à raison après tout, chacun sa forme de timidité, si j’ai l’air comme ça, alors autant faire avec. Même si au fond, j’ai un peu de mal à m’imaginer timide. En même j’ai cette vision des nanas trop timides dans les films. Le genre de truc un peu gerbant qui donne pas du tout envie d’aller au de-là du premier rendez-vous avec elles. Un autre soupire sort de ma bouche et je tire une autre latte. J’y suis presque. Je me concentre pour ne pas trop bouger ma main et j’apporte lentement ma cigarette à mes lèvres, faisant bien attention à ne pas faire tomber la cendre.

Alors qu’il termine son verre de whisky qu’il improvise en cendrier de plage -en cristal svp- je l’écoute attentivement. Il a pas tort ce con. Remarque, en arrivant ici, j’avais déjà pour objectif d’aller lui parler mais le destin à été plus rapide que moi. « En réalité, je suis venue pour te rencontrer. Mais j’avoue que le coup du verre n’était absolument pas prémédité. Incident technique tu vois. » Le petit vent qui passe entremêle quelques une de mes mèches que je m’empresse de replacer sur le côté gauche de mon visage, histoire d’avoir une vue plus dégagée sur le mannequin. Manque de bol, ma cendre tombe à plus de la moitié de la clope. J’ai perdu. Je bois ma coupe de champagne d’une traite et la repose dans le sable, tirant une autre latte sur ma clope. Je recrache ma fumée en m’amusant à faire des ronds puis manque de m’étouffer. Une tarée ? Moi ? Putain il à raison, mais quand sa sort de sa bouche c’est limite quand même. A croire que j’ai un sérieux problème mental. « Dis-moi, t’es un véritable petit philosophe toi ! » Je déclare ça l’air de rien dans un petit rire. Sa façon d’être et de parler semble sortir d’un tout autre temps. Le genre de gars qui aurait été bien à l’aise au siècle des Rois. « Mais t’as pas tort. Je suis un peu tarée sur les bords. Au moins je le reconnais, c’est un travail à faire sur soi-même, hum. » Je trace des spirales dans le sable avec mes doigts, allant de la plus petite à la plus grande. Ouais, un travail à faire. Mais ça prend du temps. Je suis au bord de mes vingt-cinq ans et j’ai toujours un peu peur de grandir. C’est probablement pour ça que mon père me rabâche souvent que je ne suis toujours pas sortie de ma crise d’adolescence. « Promis, je ne vais pas te sauter à la gorge, à moins que tu le veuille ? » Je rigole une fois de plus puis termine dans un murmure presque inaudible. « Peut-être que je te sur-estime trop... » Alors que je commence à manquer de surface pour dessiner mes spirales, je me penche en avant pour écraser ma cigarette dans le cendrier de fortune du mannequin, mes cheveux s’étalent en cascade et le vent les fais fuir loin de mon visage, allant surement chatouiller le bout du nez de mon interlocuteur. Vive le shampoing à la framboise, un petit sourire se dessine sur le coin de mes lèvres alors que je me redresse. « Au fait, tu viens de quelle planète exactement ? Non j’dis ça parce que, sérieusement, t’es quelqu’un d’atypique. »

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ Hochant la tête de droite à gauche, je réfléchis rapidement, niant ensuite. « Je ne dois pas choisir la facilité… Si je me mets à parler en anglais, je ne vais pas améliorer mon coréen. » C’est en pratiquant que l’on s’améliore n’est-ce pas ? J’ouvre ensuite grand les yeux. Je dois rire ou pas ? En tout cas, je finis par rire. Sait-elle au moins ce qu’elle vient de dire ? « Tu viens de dire que les cacahuètes sont de bons radis, c’est ce que tu voulais dire ? » Le chinois n’est pas une langue facile, je le conçois, d’autant plus que je peux le parler en quatre accents différents, et j’en connais deux dialectes en plus… Mais c’est toujours amusant d’entendre les autres se tenter à cette langue. Il faut dire, que même entre chinois c’est drôle, on doit être un des rares pays où on parle la même langue, mais on ne se comprend pas.

Voilà. Je savais bien qu’il y avait quelque chose d’étranger en cette fille. Son but n’était pas encore dévoilé mais en tout cas ses intentions avaient été énoncées. Ce à quoi je hausse un sourcil, la dévisageant longuement, humidifiant mes lèvres de ma langue. « Me rencontrer ? Si c’est pour du travail, appeler mon agence est plus efficace. » Je finis par me relever, bougeant mes jambes pour me retrouver en tailleur, mes mains posées sur ma cuisse, alors que je la fixe. Les ronds de fumée qui s’échappent de sa bouche se dissipent en s’élevant dans les airs. « Philosophe ? » Je ne me suis jamais désigné comme tel, et en aurais jamais la prétention. C’est juste que je parle la langue comme on me l’a apprise, je ne l’ai pas innée, je ne l’ai pas évoluée, je l’ai apprise, et ça fait… chelou, je suppose. C’est en silence que je l’écoute désormais, la regardant, ne fuyant pas le regard, contrairement à elle, qui semble s’égarer. Ses joues se sont colorées, je suppose que l’alcool commence à lui courir les veines, et les bulles du champagne n’ont pas dû arranger les choses. « Me surestimer, mais pourquoi donc ? » Je ne comprends pas son charabia, enfin, si je comprends ses mots, mais je n’en comprends pas le sens, et ça fait quand meme tout, non ? On dirait qu’elle a pu se créer toute une image de moi… c’est une de ces fans, comme celles de Kyusik alors ?!

Elle se penche pour écraser son mégot. Ses cheveux blonds sentent bon. Je n’aime pas spécialement la framboise en tant que fruit, mais il est certain que l’odeur est sucrée et acide. C’est vivant. Un peu comme cette jeune blonde que j’ai en face. Ça lui va bien. « Planète Terre… » j’ai répondu machinalement. Ah, c’est pas ce qu’elle voulait savoir ? « Je ne suis pas bien sûr de comprendre la question… Et, je doute que tu sois bien placée pour parler de personnes atypiques, pour moi, tu en es une également… » Défaisant les boutons de mes manchettes, je finis par retrousser mes manches, pour être un peu plus à l’aise. « Si tu es amie de Yohan, alors tu dois être à l’université, et, être une spade, je me trompe ? » J’avoue, j’ai dit ça, avec une pointe de dédain dans ma voix. Mais, ça m’a échappé.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

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TENUE ◊ Merde. Merde merde merde merde. J’ai vraiment merdé là. Si on me donnais mille wons à chaque fois que je jure, je serais surement encore plus riche que… maintenant. Mais là n’est pas la question. Je viens de ruiner le peu de crédibilité que j’ai auprès de mon bel étalon Chinois. Enfin, si peu que j’en avais à ses yeux. Je me tortille de gauche à droite, faisant mine d’avoir tout compris. « Oui oui. C’est ce que je voulais dire. » je baisse les yeux en me maudissant intérieurement : alors là, je viens surement de battre tous les records du monde. Je suis quasiment persuadée d’avoir dis que j’adorais les cacahuètes m’enfin bon, apriori, je viens de lamentablement me rétamer face au mannequin. Je ne suis pas particulièrement douée dans les langues, hormis l’Américain et le Coréen, alors de là à clamer haut et fort que je maîtrise le Mandarin, c’est limite quand même. J’efface toutes les spirales que j’ai dessinées dans le sable pour ramener mes jambes sous mes fesses, me tenant bien droite face à Yi Feng. Il pense que j’ai voulu le rencontrer pour le travail ? Ça ferait surement un très bon mensonge, mais je ne mange pas de ce pain là alors je le regarde dans le blanc des yeux puis déclare tout simplement : « Non. Ce n’est pas pour le travail. » J’inspire un bon coup, le plus discrètement possible puis poursuis dans un petit rire cristallin. « Je te trouve… Intéressant. » Voilà tout ce dont je suis capable de dire. Déjà qu’il me prend pour une tarée mais si je suis trop cash avec lui il risque surement de me fuir comme la peste. A moins qu’il aime ça ? Peu importe, c’est bien trop tôt pour que je lui ouvre mon coeur. Qui croit encore aux coups de foudre de nos jours ?

Il vient tout juste d’entendre ce que j’ai murmuré mais je ne me sens absolument pas déstabilisée pour autant. J’aurais juste dû garder mes pensées pour moi-même. « Je…. C’est compliqué, okay ? » Comment expliquer à quelqu’un qu’on le sur-estimait ? Je ne vais pas me ramener devant lui et tout lui lâcher d’un coup dans le style : « Hey salut, tu sais que j’ai carrément eu un crush pour toi. Tes grands yeux, tes lèvres parfaitement dessinées, ton caractère énigmatique et ton charisme à tomber parterre. J’ai l’impression que tu pourrais décrocher la lune. Epouse moi. » Nan, le monde, la vie, tout ça c’est pas aussi facile. J’ai beau m’amuser depuis l’âge de neuf ans, j’ai un minimum de sérieux. Enfin, je crois. Je passe une main sur ma joue puis enfonce l’autre dans le sable, comme si celui-ci pourrait l’engloutir. Alors qu’il me répond tout simplement de quelle planète il viens, j’explose carrément de rire. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi sûr de lui. Je n’arrive pas à me retenir et je ris à gorge déployée, balançant la tête en arrière. « Ah, en plus de ça t’es marrant ! » et parfait. J’arrive à me contrôler en plaquant une main sur ma bouche tandis qu’il me fait comprendre que je suis toute aussi atypique que lui. Il a raison, une fois de plus. Alors que je me laisse à moitié tomber dans le sable, je plante mon regard dans le siens. « Okay. Alors dis moi qu’est-ce que tu trouve de si atypique chez moi ? » Hormis ma blondeur et ma folie, je me demande bien qu’est-ce que le bel étalon pense de moi. Alors qu’il retrousse ses manches et me demande si je suis une spade, mon sourire s’efface instantanément. Comment ça ? C’est moi où il y avait une pointe de dédain dans sa voix ? Je fixe un moment le sable et recommence à dessiner des spirales. Beaucoup plus rageusement cette fois-ci. « Peut-être que j’en suis une. Si c’est le cas, tu trouve ça problématique ? » Si il y a bien une chose à laquelle je suis habituée, c’est aux propos des Diamonds. A coup sûr, le mannequin en est un. « Vu le ton dans ta voix, je suppose que tu es un Diamond ? Hum ? » Je cache le sarcasme dans ma voix à travers un sourire forcé. Bordel, je savais bien que ça n’allait pas être si facile toutes ces histoires. Je n’ai jamais rien eu contre eux, hormis leur snobisme national, j’ai toujours mis ça sur le compte de la jalousie car nous, les fêtards, organisons des fiestas d’enfer sur le campus. Okay, il nous manque à tous une case, mais quand même.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ Je croise alors les bras sur mon torse, fronçant le nez, fronçant les sourcils, amusé. « Je ne sais pas si en temps normal tu mens aussi mal que moi, mais en tout cas, c’était marrant. Tu voulais dire quoi ? » Même si j’étudie management comme commerce international, j’ai dû aussi apprendre les langues, malgré moi parfois. J’aime bien, même si je m’emmêle les pinceaux ; quand j’oublie de changer d’accent alors que je suis à Taiwan, quand je parle malais alors que je suis à Hong Kong, ou je lis les caractères en mandarin alors que je suis au Japon. En général, ça fait beaucoup rire ceux qui m’entourent, et c’est pour ça que je parle peu ici en Corée, parce que ça fait peu que je côtoie cette langue, et je ne veux pas merder. Mes yeux s’ouvrent à nouveau tout grands, et doucement, je me pointe du doigt. « Moi ? Intéressant ? Mais en quoi ? » Je suis de ce qu’il y a de plus banal, je ne comprends pas quel intérêt on peut me porter en dehors des études ou du travail, sincèrement. « Pour moi il est tout aussi difficile de suivre le fil de cette conversation Lily… » Enfin, je me suis perdu dedans il y a quelques phrases déjà.

Elle en avait sur le cœur, mais elle refusait de partager ça avec moi et ça commençait à sérieusement me perdre. Ça avait l’air d’avoir un rapport avec moi, alors si elle a fait tout ce chemin pour moi, il vaudrait mieux qu’elle vide son sac non ? Après si ça se trouve, elle me trouve intéressant, et veut me tuer, me découper en morceaux, pour renifler ma peau la nuit… Bin quoi ? Des psychopathes il y en a partout non ? Maintenant elle rit. Je suis largué. Qu’est-ce que j’ai dit de si drôle ? « Ce n’était pas mon intention de l’être… » Un moment de silence, alors que je me penche quelque peu en avant. De si atypique ? « La façon dont tu interpelles les gens, ta désinvolture, tu es presque exubérante. Tu parles pour six aussi, tu ne sembles pas non plus réaliser le danger qui peut t’entourer, et surtout, tu insistes tellement sur les choses que ça en fait peur. » Bin quoi ? elle m’a posé une question, j’y réponds donc. Ah, aurais-je dû dire tout ça avec d’autres mots ? Peut-être, mais c’est un exercice supplémentaire auquel je me refuse, ou plutôt, auquel, je ne pense jamais en fait.

Ressortant mon paquet de cigarettes, j’en tire la dernière, écrasant le carton dans ma main. D’un geste rapide, je l’allume, et hausse ensuite les épaules. « Tu en es une. Ton caractère correspond parfaitement aux spades. En soi, ce n’est pas problématique, tant que tu te tiens loin de moi, j’ai assez de spades dans ma vie, pas besoin d’avantage d’aventures farfelues. » Yohan, Rob, Juran… c’était mon quota. En plus, je partage mon espace de vie avec un clubs qui aurait parfaitement pu être spade au vu du bordel qu’il fout dans mon quotidien. Encore une fois, je libère la fumée de mes poumons et acquiesce. « Très fier diamond oui. Mais, je ne vais pas m’attarder là-dessus, tu ne comprendrais rien à ce qu’il y a de bon dans cette famille. » Je me relève alors, prenant le verre dans ma main, prêt à faire demi tour. « Tu devrais rentrer, il se fait tard. »

POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

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TENUE ◊ Et voilà, je ne pensais pas aussi mal mentir m’enfin, j’savais que mon karma n’était pas au top ces jours-ci. Il l’a deviné facilement. En même temps faudrait être con pour jouer les intellectuelles avec un mec pareil. Je me mordille les lèvres puis finalement avoue. « Bon. Okay. J’suis pas si douée que ça. Je voulais juste dire que j’aime les cacahuètes. C’est loupé, hein ? » Je ris en me moquant de ma propre connerie. la prochaine fois je réfléchirais à deux fois avant de vouloir jouer la Chinoise des temps modernes. Je ne baisse pas pour autant les yeux, continuant à le fixer alors qu’il me demande en quoi je le trouve si intéressant. Bonne question, si je lui répond franchement là, maintenant, à coup sûr il se barre en courant sans demander son reste. J’hausse les épaules en affichant un air mystérieux : ça risque juste d’empirer l’opinion qu’il à de moi mais je préfère jouer profil bas ce soir, je me suis déjà bien assez dévoilée comme ça. Encore heureux qu’il ne tombe pas sur moi en pleine soirée chez les spades. J’ai toujours cette fâcheuse tendance à l’excès et bordel, ce mec l’a découvert bien plus vite que je ne le croyais. J’affiche une moue désespérée : ouais, c’est difficile de suivre. Bien pire pour lui qui doit avoir beaucoup de mal à comprendre mais d’un côté, je trouve ça toujours aussi mignon. M’enfin, je suis déjà pas mal éméchée et j’avoue que pour une conversation sérieuse, j’ai rassemblé toutes mes particules de courage. Je me demande même si ce que je dis reste cohérent. Sans le faire exprès je tangue un peu mais me redresse. Il n’a rien vu, hein?

Alors que je suis perdue dans mon fou rire, le mannequin lâche tout ce qu’il pense de moi en tant que personne ‘atypique’. Je m’arrête de rire un instant, non sans garder un petit sourire sur le bord de mes lèvres. « Je plaide coupable, c’est une bonne description de moi. » je suis franche et je le regarde à moitié dans un haussement d’épaules. Il est doué pour déchiffrer les gens quand même. Certes, j’suis pas bien difficile à comprendre mais quand même. j’hésite à prendre ça trop à coeur ou laisser couler. Alors que j’opte pour la seconde supposition, monsieur avoue fièrement qu’il est un diamond et qu’il en est fier. Je dessine furieusement des spirales dans le sable puis m’arrête d’un seul coup. ‘Tant que je me tiens assez loin de lui ?’ wow. Ha ouais, t’es comme ça, toi ? Je lui fait les gros yeux et plante définitivement mon regard dans le sien. Alors que je suis sur le point de me révolter, il me fait savoir que je ne comprendrais rien à ce qu’il y a de bon dans cette famille. Et pourquoi pas mon chou ? Je veux dire, je suis assez ouverte d’esprit pour comprendre les gens. Mais de là à me sous-estimer de la sorte, j’avoue, je prend la mouche. Je rougis légèrement et j’ai une furieuse envie de me lever et courir au QG pour boire un grand verre. Mais je me retiens, après tout, il fallait bien qu’un jour je tombe sur un de ces diamonds trop chiants. Moi qui à passé les six dernières années de ma vie à les ignorer royalement, bien trop préoccupée par ma propre famille. Alors qu’il se relève, je le suis mais titube légèrement et manque de m’écrouler sur lui. Par réflexe, je tend les bras et m’accroche à sa chemise que je lâche rapidement pour me tenir bien droite et l’air digne. « Wtf ? Qu’est-ce que ça ferait de mal une spade de plus ou de moins ? Y’a rien d’mal dans les aventures farfelues. » Je suis indignée et tente de contenir ma colère. J’ai enfin décelé un défaut chez cet être si parfait. Pas tant que ça maintenant. Alors qu’il fait demi-tour, je décide de toucher sa fierté de diamond. « Vous les Diamonds, vous êtes bien trop coincés pour vivre votre vie à 150%. » Sur ces vastes paroles je lâche une injure monumentale en anglais et tourne mes talons en direction de l’eau. J’y entre sans même me retourner puis lance. « Même pas capable de piquer une tête en pleine nuit. Tss, des diamants en carton ouais. » Je titube jusque dans l’eau, celle-ci arrive au niveau de mes genoux : c’est peut-être l’ivresse mais elle n’est pas si froide que ça alors j’avance un peu plus jusqu’à ce que les vagues atteignent ma poitrine. Putain en fait si, ça caille un peu plus loin. Je m’enfonce un peu plus dans le but d’aller toucher la bouée quelques mètres plus loin. C’est probablement l’accumulation de Bloody Mary qui parle en moi mais une petite baignade me remettra les idées en place. Peut-être que j’en oublierais même mon coup de foudre. Impossible ? Tss, à vrai dire, je ne suis pas vraiment en état de quoique ce soit, avoir voulue jouer les nanas sérieuses en mettant mon ivresse de côté n’a fait qu’aggraver les choses. J’irais à coup sûr chouiner dans les bras de rob et yohan le lendemain. J’avance toujours mais un truc visqueux frôle ma cheville et j’étouffe un cri doublé d’une énième injure le tout en coulant lamentablement. Un petit défit et on recommence à zéro ? Mouais, en attendant je me suis encore loupée en beauté.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ « J’aime beaucoup les cacahuètes. » Voilà comment cela se dit. J’essaie d’ailleurs de dire cela avec un accent neutre. Je doute que la blonde retienne ce que je viens de dire mais au moins, elle aura entendu la phrase correcte. Mes yeux la scrutent, et l’alcool a déjà pris possession de son corps, pas excessivement, mais l’équilibre semble être quelque chose qui est entrain de la quitter en tout cas. Elle se lève, et je la regarde faire. Plongeant mes mains dans les poches, je garde mes distances avec elle. Trop méfiant, trop hautain, trop chiant, on peut dire ce que l’on veut de moi, ça me passe au dessus de la tête. Je suis fier, fier d’être comme je suis, et ce n’est pas les autres qui vont avoir un pouvoir quelconque sur mes décisions ou avis.

Elle ne semble pas du tout contente par ma tirade, mais je m’en fiche, je m’en fous royalement. Je n’ai jamais prétendu aller dans le sens du poil, ce n’est pas trop dans mes habitudes quand je ne me sens pas en confiance. « Rien de mal ? C’est bien du discours de Spade ça, il n’y a rien de mal jusqu’à ce que le mal arrive, vous ne cherchez en aucune circonstance à éviter le mal. » Un sourire narquois apparaît sur mes lèvres. « Pour vivre à 150% faut-il encore rester en vie, me semble-t-il. » Coincés. Oui, on dit ça souvent de nous, mais, on s’en fiche. Du moins je m’en fiche. Je préfère être vu comme trop sage, que comme débilement taré. Et c’plus ou moins ainsi que je vois cette famille-là. En même temps, mes exemples sont Yo Han, Rob et Ju Ran. Constamment défoncés, aucun respect pour eux-mêmes, et je préfère ne pas parler de leur entourage parce que je risquerais de me donner la nausée tout seul. J’aime l’ordre et j’aime avoir des limites. Ce n’est pas être coincé, c’est être prudent. Je suis aussi un grand frère, et je tiens à montrer l’exemple. Il n’y a pas de « fais ce que je dis, pas ce que je fais », ça ne marche pas ça. « C’est tellement responsable de piquer une tête alors qu’un ne tient pas droite, ou qu’on peine à marcher droit. Voilà, ça c’est la définition type des spades. Veille à ne pas te noyer, ce serait dommage de me prouver raison. » Sur ces mots, je la laisse, je la laisse faire ce qu’elle veut, je m’en fiche, ce n’est plus mon affaire, on avait dit un verre, et c’est ce que l’on a fait.

Marchant lentement dans le sable, je marmonne des dizaines de malédictions dans ma langue maternelle. Mais avant même d’avoir réagi, ou de m’en rendre compte, j’avais déjà fait demi tour, trainant cependant des pieds. Ma conscience dictait mes pas. Et si ? Voilà, c’est ce qui avait pris place dans mon esprit. Et si elle avait besoin d’aide ?

POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

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TENUE ◊ C’est dingue à quel point c’est désagréable d’avoir de l’eau dans les trous de nez. J’expire à fond car le sel me brûle les narines. Bordel, j’arrive encore à boire la tasse à mon âge : j’effectue de grands gestes sous l’eau, me concentrant pour ne pas me noyer. Foutu poiscaille toute dégueulasse, mon cri transperce les profondeurs et je sens des milliers de petites bulles glisser sur mes joues. J’ai l’impression d’être un poisson clown prisonnier dans un aquarium en plastique. Alors que je tente de sautiller, ne voulant absolument pas poser un pied sur le sable, je nage avec tant de bien que de mal. Dur d’entamer un crawl parfait avec de l’alcool dans le sang. Certes, ce n’est pas comme si j’étais en pleine cuite monumentale m’enfin tout de même. Mon pauvre brushing, tout le monde sait que le sel ça bousille votre cuir chevelu. Comme s’il ne l’était pas déjà assez avec la multitude de décolorations que j’ai pu faire. Ma tête sors enfin de l’eau et j’aperçois un Yi Feng qui fait demi-tour. Hop hop hop mon lapin, alors comme ça il te reste tout de même une part d’humanité ? T’es revenu me chercher ou tu me regarde juste couler en jubilant ? Je recrache de l’eau et regagne une profondeur où j’ai pied. Mes vêtements me collent à la peau et j’avoue, je gèle sur place. Alors que mon buste sort à moitié de l’eau, j’hurle : « Nan mais quand même ! Tu pourrais au moins venir me filer un coup de main ! » Je regrette vite mes paroles. Après tout, c’est moi la gonzesse allumée dans l’histoire. Pourquoi me baigner ? Parce que l’alcool décuple mon taux de connerie. M’enfin c’est pas vraiment une excuse, je voulais juste faire ma maligne, j’ai toujours besoin de ce genre de défit pour me changer les idées. Le dernier en date étant d’escalader le toit de la baraque à Ae Rin.

Il n’a pas tort : pour vivre à 150%, bah faut rester en vie. « Tss, okay, c’est bien un truc de diamond ça, ne pas se mouiller le p’tit doigt. » Je lance un regard au mannequin sur la rive. Ramenant mes mains en forme de coupelle, je ramasse une grosse quantité d’eau que je lui envoie dessus de toute mes forces. L’eau m’arrive à présent aux mollets et j’explose de rire, un peu comme une dégénérée. Dans tous les cas, il m’a bien fait comprendre ce qu’il pensait de moi, mais suis-je du genre à abandonner ? Nan, je suis pire qu’une sangsue. Peut-être qu’un peu d’eau fraîche le décoincera. J’avoue, je ne pensais pas que ma première véritable rencontre avec ce coup de foudre ambulant se passerait ainsi. J’imaginais un truc bien hype et romantique, faute d’avoir trop squatté Dirty Dancing. « Tu trouve pas qu’il fait chaud ? » Je prend un air affreusement innocent avant de lui balancer une seconde giclée dessus, m’approchant un peu plus du bord. J’allais probablement mourir noyer ce soir. Par la force de l’ivresse ou les délicieuses mains du mannequin.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 07/07/2015

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tenue▬ J’allais le faire, lui donner un coup de main. Mais elle n’était plus en danger. Et puis, ça lui apprendra à assumer sa propre connerie. « J’avais raison. » C’est tout ce que j’avais à dire. Si elle n’avait pas réussi à remonter à la surface, si j’avais jugé qu’elle était en grand danger, je n’aurais pas hésité une seconde, et aurais plongé. Cependant, il n’y a pas eu besoin de bousiller d’avantage de vêtements, elle s’en était bien sortie. Elle avait l’air beaucoup moins sûre d’elle ainsi trempée. Je devrais avouer que ses oreilles qui dépassent désormais de ses cheveux la rendaient mignonne. C’est tout ce que j’avouerais par contre.

« Si je me mouillais… non, je ne finirai pas cette phrase. » Ce serait avoir beaucoup trop de prétention quant à mon physique, et ça ne me ressemble pas. Etre hautain est une chose, être vantard une autre, et ce n’était pas dans mes habitudes. Je lève le bras pour protéger mon visage de l’eau, et soupire. Je retire ce que j’ai dit plus tôt, encore des vêtements qui n’arriveront pas intactes chez moi. Je n’ai même plus les mots pour me battre, je ne réponds meme pas à sa question, et accepte simplement l’eau qu’elle me jette dessus. Mes doigts passant dans mes cheveux pour les tirer en arrière, je soupire une énième fois. « Fais attention en rentrant. » J’en avais eu ma dose pour ce soir. J’avais besoin de m’isoler maintenant. Alors, je fis encore une fois demi tour, retrouvant parmi la foule totalement défaite l’employé qui a mes chaussures et les récupère. Heure de rentrer et d’oublier cette foutue soirée.

» nobu kanto + move baby move baby im in love
» we can touch the sky, baby.
» fuck dat party, baby.